Friederike Pezold

Friederike Pezold (1945) vit et travaille à Vienne. Elle a détaillé l'exploration du corps féminin et de la féminité en tant que telle. Après des études d’art et de philosophie à Munich, elle commence sa carrière artistique à la fin des années soixante. Dériver des formes et des figures à partir des contours du corps féminin. Au début des années 70, Pezold découvre finalement la vidéo comme moyen d'expression artistique. Elle crée ses premiers graphismes vidéo et commence à travailler sur The New Embodied Sign Language. Dans cette vidéo, elle fragmente son propre corps et offre un regard détaillé sur chaque partie. Ses organes génitaux, ses seins, ses cuisses, ses yeux et sa bouche - tous peints en noir et blanc - sont présentés séparément dans de longues séquences. Par ses mouvements lents, elle évoque différentes images, laissant le corps féminin se transformer en un ensemble de signes abstraits. La vidéo de Pezold travaille de manière critique sur le rôle de la femme et sa corporalité, mais elle ne souscrit pas au discours féministe classique des années 70. À travers l’incorporation de l’esthétique orientale et occidentale ou de la nature et de la technologie, les abstractions et les réductions du corps constituent plutôt le rôle archaïque de la femme dans la vie naturelle, culturelle et religieuse. Plus tard dans les années 70, Pezold améliore son approche de l'esthétique féminine en créant la sculpture vidéo Madame Cucumatz, imaginée sur cinq écrans de télévision placés les uns sur les autres. La vidéo, pour l'artiste, présente le développement ultérieur du crayon, l'image en mouvement devient le dessin. Pourtant, il permet de casser le dualisme classique du peintre et du modèle, du sujet et de l'objet, il permet de dépasser le temps et l'espace et donc de déconstruire la composition d'images